Oursbelille

Photographie dans l’église Saint-Étienne de Beit Jemal ( à Jérusalem)

LA FÊTE PATRONALE D’OURSBELILLE
L’invention des reliques de Saint Étienne

Le 2 août, nous commémorons le Transfert des Reliques du Saint Premier-Martyr et Archidiacre Étienne de Beit Gamla à Jérusalem puis à Constantinople.
Après la lapidation de Saint Étienne par les Juifs, Gamaliel, le maître de Saint Paul dans l’étude de la Loi, mais qui, convaincu par les miracles du Seigneur, s’était fait baptiser par les Apôtres, encouragea certains autres Chrétiens à l’accompagner pour s’emparer du corps du Premier-Martyr, qui avait été abandonné sur la voirie, et l’ensevelir à Kfargamla, propriété qui lui appartenait, à quelques vingt milles de la Ville sainte (Kfargamla aujourd’hui c’est une colline tout près de la ville israélienne Beit Shemesh, et sur la colline il y a un monastère salésienne)
Une fois achevé le deuil de quarante jours, Nicodème, le disciple nocturne du Seigneur, qui avait échappé de peu à la persécution déclenchée à Jérusalem, parvint au village de Gamaliel, qui était son oncle, et lui demanda refuge. Il mourut des suites de ses blessures, quelques jours après, et fut enseveli aux côtés de Saint Étienne. Gamaliel et son fils de vingt ans, Habib, qui avait été lui aussi baptisé par les Apôtres, ne tardèrent pas à le rejoindre dans la mort.
De longues années plus tard, alors que ces sépultures étaient tombées dans l’oubli, Lucien, un prêtre pieux et vénérable du village de Kfargamala, vit Saint Étienne lui apparaître à trois reprises. Le Saint était vêtu du sticharion de lin des Diacres, sur lequel était brodé son nom en lettres rouges et or. La tête couverte d’une longue chevelure blanche, il était chaussé de sandales d’or et tenait en main un bâton doré, avec lequel il frappa légèrement Lucien, en l’appelant par son nom. Il lui ordonna d’avertir l’Évêque de Jérusalem, Jean, et de procéder à l’invention de ses Reliques, pour que Dieu accomplisse par leur intermédiaire quantité de miracles. Lucien alla aussitôt avertir l’Évêque Jean, qui lui commanda de creuser à l’endroit indiqué par le Saint, là où se trouvait un amoncellement de pierres. Cette même nuit, Saint Étienne apparut de nouveau à Lucien pour lui révéler que cet amas n’était qu’un mémorial élevé lors de ses funérailles, et qu’il devait chercher sa sépulture un peu plus au nord. Après avoir creusé en grande hâte, on découvrit une plaque de pierre, sur laquelle étaient inscrits en lettres hébraïques les noms d’Étienne, de Nicodème et d’Habib. Aussitôt la terre trembla et un suave parfum se répandit alentour, accomplissant soixante-treize guérisons. Et l’on put entendre des voix angéliques chanter: « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre, aux hommes la bienveillance. » L’Évêque Jean, qui présidait alors un synode à Lydda (la ville Lod d’aujourd’hui) se rendit sur les lieux, assisté de deux autres Évêques, pour reconnaître le corps du Premier-Martyr, et il le transféra dans l’église de la Sainte-Sion à Jérusalem, le 26 décembre 415. Une pluie abondante vint alors mettre fin à la sécheresse qui affligeait depuis longtemps la Palestine.
On raconte que quelque temps après , la veuve du fondateur de l’église dans laquelle avait été déposée la Relique de Saint Étienne voulut transporter à Constantinople la dépouille de son mari. Mais, à cause de la ressemblance des deux sarcophages, ce fut la Relique du Saint qu’elle emporta. Tout le long du chemin les miracles se multiplièrent à son passage; et quand le navire parvint au port de Chalcédoine, les démons qui étaient cachés dans les flots crièrent qu’un feu insupportable les tourmentait. Quand le navire eut abordé, on posa le sarcophage sur un chariot traîné par des mules. Mais les bêtes s’arrêtèrent soudainement en un lieu nommé Constantianes, et l’une d’elles prit même une voix humaine pour déclarer qu’il fallait déposer là le corps du Saint. On eut beau atteler douze autres mules, il fut impossible de déplacer le chariot. On déposa donc les précieux restes, le 2 août, en cet endroit où une église en l’honneur du Saint Premier-Martyr fut ensuite édifiée.
La fête s’est répandue rapidement en Italie et en France, et a été établie pour le 3 aout.